L’essor des marques non-endémiques : un bénéfice à convertir

Qu’est-ce que cela veut dire pour le secteur ? Dans un premier temps, qu’il se porte bien et qu’il suscite l’intérêt.

Voir des marques non-endémiques prendre part économiquement au développement de l’esport ne peut être que bénéfique. Et c’est le cas pour bon nombre d’autres marques, ce qui suscite, par conséquent, la concurrence dans le secteur (mais rassurez-vous, il n’est pas encore à flux tendus).

Cependant, l’arrivée de ces marques dans le secteur des jeux vidéo compétitifs nécessite aussi une certaine adaptation des acteurs endémiques cette fois : les jeux et les équipes doivent s’adapter à certaines volontés, présentes dans les contrats de sponsoring pour que les marques, voulant garder une bonne image, signent. On pense notamment à BMW qui sponsorise tous les jeux sauf les jeux de tirs, ne souhaitant pas que leur marque soit assimilée à la violence et la guerre, mais aussi à l’éditeur Riot Games qui a récemment annoncé qu’il censurerait le sang dans les compétitions de leur nouveau jeu Valorant dans le but évident d’attirer de nouveaux sponsors.

Même si les contrats de sponsoring entre marques non-endémiques et acteurs de l’esport restent encore très secrets (très peu de montants sont dévoilés à l’heure actuelle), ces derniers permettent une diversification des activités des deux parties au contrat, à savoir la marque qui souhaite s’implanter dans l’esport, et les acteurs du secteur qui vont devoir diversifier leurs activités. On pense notamment ici aux contrats dans lesquels les joueurs doivent prêter leur image pour des publicités, des streams ou porter certains vêtements ou accessoires en dehors des compétitions, comme on peut le voir dans le sport traditionnel. C’est ce qu’a très bien compris Louis Vuitton qui a sponsorisé la finale des Worlds 2019 et a notamment conçu des skins in-game et une collection de prêt-à-porter dédiée. Pour une marque non-endémique, investir dans l’esport c’est surtout toucher un public jeune, le public des millenials, que tout le monde s’arrache car ce sont eux, les futurs consommateurs.