L'Arabie Saoudite, un nouveau royaume pour l'esport ?

En janvier 2022, une information est reprise par les différents médias du jeu vidéo et de l’esport dans le monde : les sociétés ESL et FACEIT viennent d’être rachetées pour 1,5 milliard de dollars et deviennent la propriété d’une entité saoudienne nommée Savvy Gaming Group. Les deux organisateurs de compétitions esportives fusionnent alors pour constituer l’ESL FACEIT Group, une fusion finalisée durant le second trimestre 2022. Mais, au fond, qui possède réellement le Savvy Gaming Group ? Et quelles sont les motivations de ces nouveaux acteurs de l’esport ? Au-delà de ce rachat, il existe une partie de la famille royale saoudienne qui œuvre pour un autre futur du pays.

Le groupe se tenant derrière l’inattendu rachat de l’ESL et de FACEIT

La fusion de telles sociétés s’accompagne souvent d’une interrogation sur l’éthique et sur la compétitivité de cette entité nouvellement créée. Dans le cas de l’ESL FACEIT Group, les préoccupations portent autour des tournois et des joueurs, tant professionnels qu’amateurs, mais plus largement sur l’avenir de la scène compétitive concernée. Trois mois après cette annonce, le constat est encore difficile à établir, par manque de recul et d’information, mais les deux entreprises fusionnées ont bel et bien déclaré que l’écosystème esportif ne devrait pas connaître d’impacts négatifs à l’issue de ces changements[1].

Les prochaines étapes de cette fusion pourraient offrir des réponses aux différentes réflexions de l’écosystème et faire transparaître les plans du groupe pour l’avenir de l’esport. Il n’y aurait toutefois pas de bouleversement notable pour une scène comme celle de Counter-Strike: Global Offensive, à l’exception de créer un contenu qualitatif pour la région nord-américaine de cette discipline esportive. Les sièges sociaux des deux structures fusionnées ne changeraient pas également de lieu. Cela permettrait donc à l’Arabie saoudite de s’assurer des locaux à l’échelle internationale, mais également de composer avec un écosystème bien en place et économiquement intéressant.

Il est donc plus simple aujourd’hui d’analyser les informations publiées, dans l’objectif d’appréhender les différents engrenages et acteurs présents pendant ou peu de temps après cette fusion. Lorsque les annonces liées au rachat de l’ESL et de FACEIT ont proliféré sur la toile, seulement une minorité s’est fendue de quelques lignes vis-à-vis de l’acquéreur de ces deux entreprises. Le Savvy Gaming Group (SGG) est une société saoudienne de jeux et d’esport lancée durant l’année 2021. Sa principale mission est de stimuler la croissance et le développement de l’industrie esportive, sur le long terme et bien évidemment à l’échelle mondiale[2].

 

La présidence de ce groupe a été confiée à une personnalité connue de l’industrie vidéoludique en la personne de Brian Ward. Cet ancien directeur des affaires commerciales d’Electronic Arts et de la planification des Microsoft Games Studios – devenant par la suite vice-président chez Activision de la planification puis des studios mondiaux – est le PDG du Savvy Gaming Group depuis sa création. Fort de près de trois décennies d’expérience dans le jeu vidéo, Brian Ward révèle, dans un entretien accordé à The Esports Observer, que le SGG est une entité entièrement commerciale et ne fait pas partie de l’État saoudien, alors que le président du conseil d’administration n’est autre que le prince héritier du royaume[3]. Le Savvy Gaming Group est par ailleurs détenu intégralement par le Fonds d’investissement public saoudien (Public Investment Fund ou PIF) et souhaite investir dans d’autres sociétés locales afin de légitimer le SGG dans l’écosystème esportif et plus généralement au sein de l’industrie vidéoludique, tant régionale que mondiale[4].

 

Le SSG se compose aujourd’hui de cinq sociétés d’exploitation : Savvy Esports Company, Savvy Games Fund, Savvy Ecosystems Company, Savvy Games Studios, et Savvy Infrastructure Company. Ces trois dernières branches du SSG se sont dotées de dirigeants également chevronnés. Après une vingtaine d’années chez Ubisoft, Yannick Theler hérite de la société Savvy Games Studios nouvellement créée. La cofondatrice du fonds d’investissement estonien GameFounders, Kadri Harma, se retrouve à la tête de la Savvy Ecosystems Company, où elle aura la charge de fournir des conseils, du capital et du matériel pour les start-ups locales prometteuses du jeu vidéo. Enfin, riche de son expérience dans la consommation, Jerry Gamez devient le PDG de la Savvy Infrastructure Company[5].

Cette sélection de recrues s’avère être un choix purement stratégique de la part du conseil d’administration du SSG. Chaque nouveau membre possède en effet de véritables atouts pour le poste attribué et semble parfaitement correspondre au profil attendu par l’instance dirigeante du Savvy Gaming Group. Ces collaborateurs possèdent également un réseau pouvant offrir des partenariats mondiaux et attirer des talents pertinents pour le groupe saoudien voire pour le pays. Le royaume d’Arabie saoudite effectue donc une entrée remarquée sur la scène de l’esport à travers ce rachat inédit.

 

Le rôle du prince héritier saoudien dans le secteur vidéoludique

L’implication de l’Arabie saoudite dans les secteurs du jeu vidéo et de l’esport n’existerait toutefois pas sans la participation active de deux figures royales du pays. Le prince héritier Mohammed ben Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, souvent désigné par ses premières initiales « MBS », est un passionné de jeux vidéo, n’hésitant pas à investir financièrement dans des éditeurs renommés. Par le biais des différentes branches du Fonds d’investissement public saoudien, le prince héritier a dépensé notamment 3,3 milliards de dollars dans le secteur du jeu vidéo, dont 1,3 milliard dans des parts de l’éditeur Activision Blizzard, 1 milliard dans Electronic Arts et 825 millions de dollars dans le capital de Take-Two Interactive durant le dernier trimestre 2020[6]. Le prince héritier investit par la suite un milliard de dollars pour acquérir 5 % des éditeurs Capcom et Nexon en février 2022[7]. Ces acquisitions ne sont que la continuité d’investissements précédemment effectués par MBS qui a, par exemple, racheté 33 % puis 96,18 % de l’éditeur nippon SNK Corporation entre novembre 2020 et février 2022, pour un montant total dépassant les 550 millions de dollars[8].

 

Mohammed ben Salmane effectue ces investissements par le biais de sa fondation MiSK, créée en 2011 et portant son nom, qui ne se concentre pas uniquement sur le secteur vidéoludique. En effet, MiSK a entrepris divers partenariats, notamment avec l’UNESCO[9] et Google[10], depuis le milieu des années 2010. Ces collaborations s’inscrivent dans trois objectifs définis par le prince héritier :

     - Transformer et diversifier l’économie du pays en sortant de sa dépendance des énergies fossiles

     - Développer le savoir et l’autonomisation de la jeunesse saoudienne dans le cadre de la transition vers une ère de l’après-pétrole du royaume

     - Élaborer une nouvelle stratégie de communication en utilisant les réseaux sociaux et en répondant aux attentes des nouvelles générations locales

À travers ces objectifs, MBS souhaite avant tout construire une nation saoudienne forte et productive[11]. Pour effectuer un tel changement dans un pays créé il y a seulement neuf décennies, le gouvernement saoudien annonce en avril 2016 un plan de développement baptisé Vision 2030. Ce programme de réformes socio-économiques tend d’une part à réduire les dépenses publiques, en ayant recours à la privatisation, ainsi que les subventions liées à la consommation d’eau, d’électricité et de carburant. D’autre part, le projet souhaite améliorer les services à la population et diversifier considérablement l’économie du pays.

 

Le jeu vidéo et l’esport s’inscrivent dans ce plan, notamment grâce à la revalorisation des secteurs de la culture et des loisirs. Selon la Banque de développement social du pays, le marché des jeux vidéo du royaume posséderait une valeur de 1 milliard de dollars et devrait atteindre 2,5 milliards de dollars d’ici 2030, avec un objectif de revenus estimé à plus de 6 milliards de dollars[12]. L’Arabie saoudite serait à ce jour la première puissance du jeu au Moyen-Orient, dépassant de loin les Émirats arabes unis et l’Égypte avec des marchés estimés respectivement à 520 et 172 millions de dollars en 2021. Dans la continuité de cette partie du plan Vision 2030, le ministère des Communications et des Technologies de l’information saoudien a par ailleurs lancé le programme Game Changers, conçu dans le but de lancer des start-ups et d’offrir des parcours professionnels prolifiques à des entrepreneurs de l’industrie vidéoludique locale. Ces initiatives s’appuient sur les différents investissements réussis auparavant par le royaume, et plus particulièrement par Mohammed ben Salmane, dont celui effectué pour l’acquisition de SNK Corporation[13].

 

La ligne directrice d’un autre prince saoudien vis-à-vis de l’esport

En-dehors du prince héritier et de son implication dans l’industrie vidéoludique, un autre membre de la famille royale s’investit dans un secteur similaire, celui de l’esport. Faisal ben Bandar ben Sultan Al Saoud n’est autre que le président de la Fédération saoudienne des sports électroniques et intellectuels (SAFEIS) et de la Fédération arabe de l’esport (Arab Esport Federation) depuis 2017. Cet autre prince joue donc un rôle important dans le développement de l’esport en Arabie saoudite, mais également dans le Golfe et dans les pays arabes. Encore une fois, l’objectif est de placer la jeunesse saoudienne au cœur d’un projet orchestré par la famille régnante. Le prince Faisal ben Bandar a par ailleurs révélé qu’environ six millions de Saoudiens se qualifient de joueurs amateurs en 2021, tout en avançant que les revenus du « marché des jeux électroniques » dans le royaume représentent plus de 500 millions de dollars chaque année[14].

 

En fondant et en présidant la SAFEIS, l’objectif premier de Faisal ben Bandar était de créer une fédération, une culture et une infrastructure esportive de classe mondiale, notamment en rassemblant des acteurs publics et privés du pays[15]. La fédération investit avant tout dans son propre pays avant d’attirer des acteurs extérieurs. Par le biais de la SAFEIS, le prince a organisé de nombreux tournois locaux et régionaux, dont la Saudi eSports League et la eMBS League, réunissant des joueurs et des joueurs du Moyen-Orient. Faisal ben Bandar a également dirigé plusieurs équipes nationales, dont celle remportant le tournoi de Tekken 7 lors de la dixième édition de l’IESF World Championship se déroulant dans la ville taïwanaise de Kaohsiung en novembre 2018[16].

 

Le prince saoudien souhaite mettre en place des programmes, des mécanismes d’enseignement, et des bourses d’étude liés à l’esport afin de tirer avantage de l’intérêt que porte la nouvelle génération du pays à cette pratique. Il cherche également à attirer de nouveaux investisseurs de ce secteur en transformant le royaume en un véritable hub esportif pour le Moyen-Orient. Dans ce contexte, la SAFEIS lance l’autoproclamé plus grand événement caritatif de l’esport au monde, nommé Gamers without Borders, avec le soutien du conseil national olympique et du ministère des Sports. Ce tournoi de charité a suscité quelques interrogations auprès de la communauté esportive, notamment celle liée à Counter-Strike en juin 2020[17]. La première édition a fait l’objet de donations auprès de l’UNICEF, de Gavi, ou encore de l’International Medical Corps. L’événement a été renouvelé l’année suivante avec davantage de tournois, de joueurs et de publics, permettant de récolter des dons particulièrement pour combattre la pandémie mondiale de COVID-19.

 

La SAFEIS se présente alors comme le fer de lance du soft power esportif de l’Arabie saoudite. Au-delà de Gamers without Borders, la fédération saoudienne devient le sponsor-titre des 24 Heures du Mans virtuelles de 2020. Cette mise en avant n’est qu’une étape supplémentaire dans la volonté du pays de s’implanter dans les sports mécaniques, réels comme virtuels. L’idée est donc d’attirer les acteurs de ce milieu en Arabie saoudite ou bien d’investir dans les secteurs sollicités par une forte communauté[18]. Pour effectuer une telle manœuvre, dans les sports mécaniques virtuels ou plus généralement dans le sport électronique, le royaume saoudien s’appuie sur un ambassadeur esportif en particulier, nommé Mossad « Msdossary » Aldossary. Ce multiple champion de la série de jeux FIFA possède une reconnaissance internationale par ses pairs et par la communauté de cette simulation de football[19]. Propriétaire et président de Falcons Esports depuis sa création en 2017, Mossad Aldossary souhaite amener cette structure professionnelle au premier rang des équipes esportives mondiales. Au-delà de quelques résultats notables à l’échelle régionale sur des scènes compétitives comme Rocket League, Rainbow Six et Overwatch, Falcons Esports a recruté une équipe entièrement francophone pour Counter-Strike en février 2022 et qui vient de remporter l’ESL Championnat national Spring 2022 en France[20]. En-dehors des performances esportives, Falcons Esports devient un élément majeur pour la structuration du sport électronique saoudien. Mossad Aldossary devient en quelque sorte l’égérie du développement international de l’esport du royaume et une icône pour les nouvelles générations du pays[21].

Pour en revenir au prince Faisal bin Bandar, ce dernier est nommé vice-président de la Global Esports Federation (GEF) et membre du conseil d’administration de la GEF en décembre 2021. Il était déjà présent au sein de la fédération puisqu’à la tête de sa Commission éducation, culture et jeunesse[22]. Cette nomination s’inscrit ainsi dans la volonté de l’Arabie saoudite de posséder une place majeure dans l’écosystème esportif. Pour cela, le pays accueille l’un des tournois du Global Esports Tour en octobre 2021, un événement lancé par la GEF, avec une confrontation sur PUBG Mobile et une dotation s’élevant à 150 000 dollars. Riyad sera par ailleurs la ville hôte des Global Esports Games, également créés par la GEF, en décembre 2023[23]. L’accueil de ces événements permet à l’Arabie saoudite de confirmer sa volonté d’être un pôle important de l’esport pour les prochaines années et un véritable partenaire pour cette autoproclamée fédération internationale.

 

Une future reconfiguration de la gouvernance esportive ?

Le jeu vidéo au sein de la région MENA, englobant l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient dont l’Arabie saoudite, possède une croissance extrêmement positive pour l’industrie vidéoludique dans son ensemble depuis plusieurs années. L’implication du prince héritier saoudien est toutefois un sujet controversé face à la mauvaise situation du pays en matière des droits de l’Homme, mais également vis-à-vis des critiques internationales sur les restrictions locales contre la liberté d’expression, sur le possible financement du terrorisme islamiste par le pays, ou encore sur l’implication éventuelle de la famille régnante dans l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi au consulat saoudien en Turquie en octobre 2018.

 

Ces allégations trouvent un certain écho dans la communauté esportive à travers les éphémères partenariats entre NEOM et des acteurs du sport électronique. En juillet 2020, la ligue européenne de League of Legends (LEC) et la société danoise BLAST, organisatrice de compétitions majeures de Counter-Strike notamment, ont annoncé leur signature respective pour une collaboration avec la ville futuriste saoudienne NEOM. D’une superficie estimée à environ 26 000 km² et d’un coût avoisinant les 500 milliards de dollars, NEOM fait déjà l’objet de critiques par la communauté internationale. Les partenariats envisagés par BLAST et la LEC avec le projet du prince héritier suscitent une réaction négative de la part des acteurs de l’esport, particulièrement chez les fans et les collaborateurs des deux structures[24]. Au lendemain de la présentation de cet accord, l’éditeur Riot Games publie un communiqué annonçant la rupture de ce partenariat face à la colère de sa communauté. BLAST met environ deux semaines avant de proclamer l’abandon de sa collaboration avec NEOM. Certaines structures partenaires de la société danoise ont fait pression pour annuler cet accord controversé[25]. En s’associant à une future ville estimée à 500 milliards de dollars, l’enjeu financier devient bien évidemment un élément fondamental dans la signature d’un tel partenariat.

 

Le Qatar, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis jouent de plus en plus un rôle majeur dans le développement et la stabilité du sport et de l’esport. Le développement d’une communauté locale ne suffit plus, il est donc important de s’étendre ou d’amener de nouveaux acteurs. L’objectif est de passer au-dessus de leur dépendance pétrolière afin de s’assurer un avenir stable et confortable. La hausse conséquente des investissements financiers et sociaux dans l’esport depuis plusieurs années offre au royaume saoudien une réelle possibilité de tirer parti de cette industrie mondialisée, mais également de faire évoluer son image à l’international, et de montrer que le pays possède de véritables atouts pour accueillir et organiser des événements esportifs majeurs. L’Arabie saoudite a enfin surmonté l’échec du partenariat avec la LEC et BLAST en compensant par l’acquisition stratégique de l’ESL et de FACEIT, et en plaçant l’esport au cœur de l’une des principales branches de développement du pays pour les années à venir. Le sport électronique entre métaphoriquement en possession d’un nouveau royaume bénéficiant d’investisseurs prolifiques et de joueurs déterminés.

 

Références

[1] Communiqué de presse de l’ESL FACEIT Group, « Teaming up. We’re ready for the next chapter », www.eslfaiceit.com, janvier 2022 : https://eslfaceit.com/the-next-chapter/.

[2] Tim Masters, « Who are ESL and FACEIT’s new owners, the Savvy Gaming Group? », www.invenglobal.com, 26 janvier 2022 : https://www.invenglobal.com/articles/16252/who-are-savvy-group-esl-faceit-owners.

[3] Kevin Hitt, « Savvy’s Brian Ward: “We’re not part of the Saudi state” », www.sportsbusinessjournal.com, 12 avril 2022 : https://www.sportsbusinessjournal.com/Esports/Sections/Franchises/2022/04/Savvy-Gaming-Saudi-Arabia-Brian-Ward-women-in-gaming.aspx.

[4] Dean Takahashi, « Why Saudi Arabia’s Savvy Gaming Group is diving into esports and games », www.venturebeat.com, 13 avril 2022 : https://venturebeat.com/2022/04/13/why-saudi-arabias-savvy-gaming-group-is-diving-into-esports-and-games/.

[5] Ivan Simic, « Savvy Gaming Group announces three senior hires », www.esportsinsider.com, 14 avril 2022 : https://esportsinsider.com/2022/04/savvy-gaming-group-new-hires/.

[6] Mathew Broughton, « Saudi Wealth Fund Invests USD$3.3bn in Gaming; Apple Subpoenas Valve », www.thegamingeconomy.com, 22 février 2021 : https://www.thegamingeconomy.exchangewire.com/2021/02/22/saudi-wealth-fund-invests-usd3-3bn-in-gaming-apple-subpoenas-valve/.

[7] Damien Scaletta, « L’Arabie Saoudite achète des parts dans Capcom et Nexon… et ce n’est pas leur première fois », www.jeuxvideo.com, 04 février 2022 : https://www.jeuxvideo.com/news/1525889/l-arabie-saoudite-achete-des-parts-dans-capcom-et-nexon-et-ce-n-est-pas-leur-premiere-fois.htm.

[8] Jay Peters, « SNK is now almost entirely owned by the Saudi crown prince’s foundation », www.theverge.com, 05 avril 2022 : https://www.theverge.com/2022/4/5/23011757/snk-corporation-mohammed-bin-salman-misk-foundation.

[9] Service de presse, « L’UNESCO et la Fondation MiSK unissent leurs forces au service des sociétés du savoir », www.unesco.org, 14 septembre 2016 : http://www.unesco.org/new/fr/media-services/single-view/news/unesco_and_misk_foundation_join_forces_for_knowledge_societi/.

[10] Lulwa Shalhoub, « Google and MiSK Foundation to equip 100,000 Saudi students with digital skills », www.arabnews.com, 18 avril 2018 : https://www.arabnews.com/node/1287256/amp.

[11] Julie Kebbi, « Pour la jeunesse saoudienne, “MBS semble en rupture avec un pouvoir dynastique très impopulaire” », www.lorientlejour.com, 19 juin 2021 : https://www.lorientlejour.com/article/1265676/pour-la-jeunesse-saoudienne-mbs-semble-en-rupture-avec-un-pouvoir-dynastique-tres-impopulaire-.html.

[12] Fahad Abuljadayel, « Saudi gaming business plays a big part in building soft power », www.arabnews.com, 24 avril 2022 : https://www.arabnews.com/node/2069301/business-economy.

[13] Sussan Saikali, « A New Virtual Reality: The Growth of Esports and Gaming in Saudi Arabia », www.agisw.org, 17 mars 2022 : https://agsiw.org/a-new-virtual-reality-the-growth-of-esports-and-gaming-in-saudi-arabia/.

[14] Abdulaziz al-Ghiamah, « Faisal bin Bandar bin Sultan to Asharq Al-Awsat: Electronic Games Revenues in Saudi Arabia Top $576Mln », www.english.aawsat.com, 8 juillet 2021 : https://english.aawsat.com/home/article/3069866/faisal-bin-bandar-bin-sultan-asharq-al-awsat-electronic-games-revenues-saudi.

[15] Arab News, « FaceOf: Prince Faisal bin Bandar bin Sultan, head of KSA’s Federation for Electronics and Intellectual Sports », www.arabnews.com, 26 avril 2018 : https://www.arabnews.com/node/1291606/saudi-arabia.

[16] Twitter @IeSF_Master, 11 novembre 2018 : https://twitter.com/iesf_master/status/1061581998764900354.

[17] « MrHusse », « Blog de la rédac : CS : GO et l’Arabie Saoudite, pourquoi ? », www.vakarm.net, 02 juin 2020 : https://www.vakarm.net/news/read/Blog-de-la-redac-CS-GO-et-l-Arabie-Saoudite-pourquoi/10217.

[18] Communiqués de presse, « SAFEIS sera le sponsor titre des 24H du Mans Virtuelles », www.fr.motorsport.com, 07 juin 2020 : https://fr.motorsport.com/jeux-video/news/safeis-sponsor-titre-24h-virtuelles/4802485/.

[19] Matt Franciscovich, « Roi de la Jungle : MsDossary de nouveau sacré à Londres », www.ea.com, 07 avril 2019 : https://www.ea.com/fr-fr/games/fifa/news/global-series-fut-champions-cup-april-msdossary-repeats-in-london.

[20] « MAX », « Championnat National S13 : Falcons l’emporte ! », www.vakarm.net, 29 avril 2022 : https://www.vakarm.net/news/read/Championnat-National-S13-Falcons-l-emporte/10762.

[21] Clément « Mac_Coy » B., « Falcons Esports, des faucons qui visent les sommets », www.team-aaa.com, 11 mars 2022 : https://www.team-aaa.com/fr/actualite/a-la-decouverte-des-falcons-esports-de-futurs-grands-de-la-scene-esport_124514.

[22] GEF, « The Global Esports Federation Confirms the Appointment of Vice-President and New Board Member », www.globalesports.org, 02 décembre 2021 : https://www.globalesports.org/post/gef-appoints-vice-president-and-new-board-member.

[23] Michael Pavitt, « Riyadh to host second event of inaugural Global Esports Tour season », www.insidethegames.biz, 20 octobre 2021 : https://www.insidethegames.biz/articles/1114413/saudi-arabia-global-esports-tour.

[24] Paul Arrivé, « Esport – League of Legends : Le LEC et NEOM, un partenariat qui ne passe pas », www.lequipe.fr, 29 juillet 2020 : https://www.lequipe.fr/Esport/Actualites/Esport-league-of-legends-le-lec-et-neom-un-partenariat-qui-ne-passe-pas/1156460.

[25] Adam Fitch, « BLAST terminates deal with Saudi city NEOM », www.esportsinsider.com, 13 août 2020 : https://esportsinsider.com/2020/08/blast-neom-terminated/.

Article rédigé par Jason Delestre

A propos de Jason Delestre :

Doctorant à l’Université de Lausanne, Jason Delestre travaille sur une thèse autour de l’histoire et de la géopolitique de l’esport. Ses recherches s’inscrivent dans une logique globale, analysant parfois des contrées encore peu observées vis-à-vis de l’esport. Il est par ailleurs intervenant pour plusieurs Business School en France et souhaite davantage sensibiliser les étudiants aux enjeux que représente la gouvernance du sport électronique dans le monde actuel.